J'avais besoin de quelques petits aménagements pour le club, notamment en multimédia. En fait, toute la salle audio était à refaire, les ordis qui s'y trouvaient commençaient à se faire vieux. Une grande partie de la sono était à revoir et surtout j'avais besoin de musiques entrainantes et plus intéressantes pour des strip-teaseuses. Certains morceaux que j'avais trouvés dans la bibliothèque de l'ordinateur avaient au moins vingt ans. Et certaines n'étaient même plus d'actualité ou n'avaient pas été lues depuis trois ans. Du coup, je devais tout remettre en ordre. Étant le gérant, je me devais de gérer le problème moi-même en personne. Je me rendis donc au centre commercial dans un des plus grands magasins de vente d'ordinateur et de disque. Pour la sono, j'achèterais sur Internet, les prix seraient sans doute plus abordables. De plus, je devais racheter directement l'ordinateur qui mixait les morceaux car il avait lâché ce matin quand je l'avais allumé. Et c'était urgent, j'en avait besoin ce soir pour les clients. Heureusement, de jour, le nombre de clients étaient peu nombreux et mon portable était assez bien pour servir de remplaçant temporaire. J'avais donc décidé de venir le plus vite possible acheté un ordinateur et surtout les disques dont j'avais besoin.
Tandis que je faisais mes emplettes au rayon des disques, je crus voir passer un visage que je connaissais. Je le cherchais au travers des rayons dans une partie de simulacre de cache-cache. La personne que je cherchais ne savais pas que je la cherchais, donc ce n'était pas une vraie partie de cache-cache. Finalement, après une minute ou deux de recherches, je retrouvais au détour d'un rayon la jeune femme. Je l'avais bien reconnue, il s'agissait de la plus prude des sœurs Montgommery : Zephyr. Je ne me souvenais plus trop comment j'avais rencontré la jeune femme, sans doute par l'intermédiaire de Brooklyn, la plus extravertie. En tout cas j'asticotais régulièrement la brunette pour l'embêter plus qu'autre chose. J'arrivais doucement par derrière, visiblement, elle ne m'avait pas vu et je lui murmurais à l'oreille.
"Alors, on fait du shopping ?"
Je ne voulais pas l'effrayer, en fait si, mais pas méchamment, juste la surprendre. Bien sûr, je ne tentai même pas de la toucher, je m'étais juste légèrement penché en avant pour qu'elle n'entende que ma voix. Rien de plus, rien de moins. Cela me faisait rire de l'embêter ainsi.